Vaut-il mieux être un Roumain traversant la frontière
polonaise ou un hobbit accompagnant une bande
de nains dans leur traversée des Misty Moutains,
entre autres régions mal fréquentées, vers la conquête d'un trésor confisqué par un féroce dragon ? Eh non, perdu ! La police
polonaise est au moins aussi dangereuse que les gobelins de la Terre du
Milieu, si l'on en croit Le Voyage de monsieur Crulic, film
d'animation narrant le fait divers kafkaïen dont a été victime le
Crulic du titre. Accusé à tort d'un vol de portefeuille, celui-ci finit par
mourir des suites d'une grève de la faim - et d'absence de soins - entamée pour réclamer un procès
équitable, pendant que la diplomatie roumaine se garde sagement
d'intervenir. Projeté à Locarno en 2011 (!), j'en garde le souvenir d'un
documentaire prenant - et révoltant, on le devine -, aidé par un coup de crayon très créatif. Enfin sorti en France début décembre, il se joue encore dans quelques salles.
Par ailleurs, j'ai déjà parlé du film d'Ilmar Raag, Une Estonienne à Paris.
Le contexte dans lequel je l'ai découvert, à savoir le démarrage très
poussif de la compétition principale à Locarno - en 2012, cette fois-ci
-, a certainement joué en sa faveur et je serais peut-être moins
dithyrambique aujourd'hui. Reste que je n'enlève pas un mot de ce que
j'ai écrit ici-même
à propos du traitement de l'espace parisien et de sa découverte par une
touriste étrangère qui l'a fantasmé pendant des années. Sortie en France le 26
décembre.
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